Menu
Libération

Coup de filet chez les Brigades rouges

Article réservé aux abonnés
Six personnes arrêtées pour le meurtre de deux conseillers ministériels.
publié le 25 octobre 2003 à 1h33

Rome de notre correspondant

Plus de quatre ans après l'assassinat par les Brigades rouges (BR) de Massimo D'Antona, conseiller du ministre du Travail du gouvernement de centre gauche de l'époque, la police italienne a procédé vendredi à un gros coup de filet antiterroriste. Cent vingt perquisitions, six personnes, dont deux femmes, détenues dans la nuit sur ordre des parquets de Rome, de Florence et de Bologne. Il s'agirait d'individus n'ayant jamais été impliqués auparavant dans des enquêtes de terrorisme, mais quatre d'entre eux sont soupçonnés d'avoir fait partie du commando chargé d'éliminer Massimo D'Antona. L'homme et la femme arrêtés en Toscane auraient, par ailleurs, participé, l'an passé, à deux hold-up servant à financer les BR. «Les personnes arrêtées sont des irréguliers et non des militants à plein temps de l'organisation», a souligné le procureur de Florence, Francesco Fleury.

Après des mois d'enquêtes sans résultat concret et le meurtre, en mars 2002, d'un autre conseiller du ministère du Travail, Marco Biagi, l'arrestation en mars de Nadia Desdemona Lioce a constitué un tournant. Appréhendée à la suite d'un échange de coup de feu dans un train, en Toscane, qui a coûté la vie à un terroriste et à un policier, celle-ci a refusé de collaborer avec la justice. Mais, à partir des numéros de téléphone trouvés dans ses agendas, les enquêteurs sont parvenus à remonter la filière et aux meurtriers présumés de Massimo D'Antona et peut-être de Marco Biagi.

«Nous pouvons as