Abidjan de notre
correspondante
Le président Laurent Gbagbo, qui a rencontré vendredi les journalistes étrangers basés à Abidjan, trouve l'assassinat de Jean Hélène «déplorable». Il essaie de comprendre les motivations de ce policier qui n'était «ni drogué ni ivre». Quant au correspondant de RFI en Côte-d'Ivoire, Laurent Gbagbo explique qu'il ne le connaissait pas personnellement, il sait qu'il venait de Mulhouse : «J'aime boire du sylvaner, récemment un ami m'en a rapporté une petite caisse», précise-t-il.
«Juge et partie». Au président Jacques Chirac, qui a appelé les autorités ivoiriennes à «reprendre leur sens» et dénoncé le climat de haine raciale, Notre Voie, quotidien du FPI, le parti de Laurent Gbagbo, répond : «Chirac, ce raciste donneur de leçons». «Report de la visite officielle du chef de l'Etat en France : on s'en fout ! Gbagbo n'est pas demandeur», affirme en une le National. Dans les colonnes du Temps, le président de l'Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, un dur du régime, dénonce les accords de paix signés en janvier et appelle Jacques Chirac, qui a envoyé 4 000 hommes soutenir le régime ivoirien, à reconnaître «son incapacité à gérer la crise ivoirienne». Selon lui, «la France est juge et partie, et, malheureusement, c'est le peuple français qui paie».
Laurent Gbagbo fait aussi le procès de la presse française : «Hier, j'ai regardé les titres des journaux français, ça n'avait rien à envier aux titres des journaux d'ici.» RFI, deuil oblige, est épargnée, en r