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Libération

Fronde des ministres européens des Finances contre la Constitution.

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Ils refusent d'abandonner leur droit de veto en matière budgétaire.
publié le 28 octobre 2003 à 1h34

Bruxelles (UE)

de notre correspondant

Le «détricotage» du projet de Constitution européenne a-t-il commencé ? On savait déjà qu'une bonne partie des vingt-cinq Etats membres de l'Union trouvait que ce texte allait beaucoup trop loin, notamment en matière institutionnelle. L'offensive contre le texte concocté par la Convention présidée par Valéry Giscard d'Estaing s'est accélérée avec l'irruption dans la Conférence intergouvernementale (CIG) des ministres des Finances.

Paquet financier. Hier, les ministres des Affaires étrangères, qui sont seuls habilités à discuter, ont trouvé sur la table des négociations une série de «recommandations» préparées par leurs collègues grands argentiers qui refusent d'abandonner leur droit de veto en matières budgétaire et économique. Ceux-ci estiment que les «perspectives» financières pluriannuelles doivent rester soumises au vote unanime des Etats membres. Le projet de Constitution propose, lui, que le paquet financier qui sera adopté après les «perspectives» 2006-2013 passe à la majorité qualifiée, avec avis conforme du Parlement européen.

Pour les ministres des Finances, il est inacceptable qu'un pays soit contraint de contribuer au budget communautaire sans y avoir consenti, puisque cela reviendrait à tordre le bras aux parlements nationaux. Les ministres des Finances ne s'arrêtent pas en si bon chemin, les timides avancées en matière de coordination des politiques économiques effectuées par la Convention sont rayées d'un trait de plume : pas