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Libération
Reportage

Organisations humanitaires sur la défensive en Irak

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publié le 29 octobre 2003 à 1h35

Bagdad envoyé spécial

Immeubles anonymes, maisons sans plaques, sacs de sable empilés devant les façades, voitures banalisées, gilets pare-balles contre les portières : les organisations non gouvernementales qui travaillent en Irak avaient presque toutes choisi depuis des mois d'opter pour la discrétion et la plus grande prudence. Au lendemain des cinq attentats-suicides à Bagdad, qui ont fait lundi 43 morts et plus de 200 blessés au premier jour du Ramadan, dont 12 morts dans celui qui a frappé les bureaux du CICR, une petite partie d'entre elles ont décidé, hier, de réduire le nombre de leur personnel expatrié, rapporte Alexandre Carle, chargé des questions de sécurité au Comité de coordination des ONG en Irak (CCOI), qui regroupe 80 organisations. «L'une d'elles m'a appelé le jour même des attentats pour dire qu'elle allait mettre son personnel expatrié au vert en Jordanie pendant au moins trois semaines.»

Evaluation. A la Croix-Rouge internationale, on affirmait ne pas avoir encore pris de décision. L'appel, lancé hier par le secrétaire d'Etat américain Colin Powell, entrera peut-être en ligne de compte. «Nous espérons que les entrepreneurs, le Comité international de la Croix-Rouge, les organisations non gouvernementales et les agences de l'ONU feront une évaluation détaillée de leurs conditions de sécurité et j'espère qu'ils trouveront le moyen de rester, a affirmé Powell. Leur travail est nécessaire et s'ils partent, alors les terroristes auront gagné.»

Pour les ONG, le