Moscou de notre correspondante
Crise ouverte au Kremlin. La presse russe a annoncé, hier, la démission du puissant chef de l'administration présidentielle, Alexandre Volochine, un ancien de l'équipe Eltsine, en désaccord avec l'arrestation du roi du pétrole, Mikhaïl Khodorkovski. Si cette information, encore non commentée ni par Volochine, présenté comme l'homme le plus puissant de Russie après Poutine, ni par le Kremlin, venait à être confirmée, elle signifierait la fin de l'équilibre dans l'entourage du président Vladimir Poutine entre les anciens eltsiniens, proches des hommes d'affaires, et les nouveaux venus, dominés par les ex-kagébistes. Les services ont remporté la victoire sur les nouveaux milliardaires russes, ceux que l'on appelle les oligarques.
«Coup d'Etat». Contrairement aux télévisions, toutes normalisées, qui se sont montrées très discrètes, la presse écrite, largement financée par les oligarques, a fait ses choux gras de l'arrestation, samedi, du patron de Ioukos, le numéro 1 du pétrole en Russie, en se montrant très critique envers le président Poutine. Elle était, dès lundi, unanime à considérer que cet événement était annonciateur d'un changement de régime dans le pays. La journaliste Ioulia Latynina, connue pour ses investigations des affaires, parle même de «coup d'Etat». L'hebdomadaire Moskovskie Novosti, dirigé par l'ex-vedette des télévisions NTV et TVS alors indépendantes, Evgueni Kiseliov, et financé par Khodorkovski, a quant à lui appelé à «la rési