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Libération

Le pillage, nerf de la guerre en RDC

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L'ONU dénonce le commerce illicite des richesses du Congo qui finance les achats d'armes.
publié le 31 octobre 2003 à 1h38

Au terme de trois années d'enquête, un groupe d'experts mandaté par l'ONU a remis au Conseil de sécurité, hier, son rapport final sur le pillage des ressources naturelles de la République démocratique du Congo (RDC). D'où il ressort que le commerce illicite des innombrables richesses minières du sous-sol de l'ex-Zaïre a été un but de guerre, tout en permettant aux différents acteurs, locaux et étrangers, de la «Première Guerre mondiale africaine» de financer l'essentiel des achats d'armes.

Violences. Déclenché en 1998, ce conflit, qui a impliqué plusieurs Etats africains, du Rwanda au Zimbabwe, en passant par l'Ouganda, aurait fait plus de trois millions de victimes, essentiellement des civils morts de maladie ou de malnutrition. En dépit de la signature, ces derniers mois, de multiples accords de paix, impliquant le retrait de toutes les troupes étrangères, les violences se poursuivent, notamment en Ituri ou au Kivu (est). Amnesty International a récemment stigmatisé la présence persistante de soldats rwandais dans cette zone, contrairement aux engagements pris par les autorités de Kigali.

L'implication des voisins de la RDC dans le pillage de ses ressources avait déjà été révélée par le précédent rapport remis, en octobre 2002, au Conseil de sécurité. La véritable nouveauté du cru 2003, c'est le catalogue complet des entreprises impliquées dans l'exploitation du sous-sol congolais qui figure en annexe du rapport (disponible sur www.un.org). Celles-ci ont été réparties par le