Berlin de notre correspondante
L'affaire a provoqué une vive émotion dans les rangs du SPD. Selon les services de renseignements allemands, le président de la région de Cologne, Jürgen Roters, avait annoncé la fermeture de l'académie du roi Fahd, une école privée financée par les Saoudiens et soupçonnée d'avoir des liens avec le réseau terroriste Al-Qaeda. Créée en 1995 pour les enfants des diplomates arabes en poste à Bonn, l'école devait servir à «renforcer le dialogue culturel entre les peuples». Après les attentats du 11 septembre, il s'est avéré que ses 470 élèves étaient sommés de suivre les préceptes religieux les plus stricts, «avec menace à la clef» précisent même les services scolaires de Bonn qui ont fait leur enquête. Un professeur, renvoyé depuis, a été surpris lors de la prière du vendredi à appeler les fidèles à la guerre sainte contre l'Occident.
L'école devait fermer ses portes lundi, quand brutalement, mardi matin, Jürgen Roters a annoncé qu'une «solution de compromis» avait été trouvée. Les Saoudiens auraient accepté de rompre tous liens avec les réseaux islamistes et de se plier à quelques exigences : l'école n'aura plus le droit d'organiser des événements en dehors du programme scolaire (ce qui était prévu à l'origine) et devra s'engager à «licencier les enseignants qui incitent à la violence, répandent le fondamentalisme et ont des contacts avec des personnes de la sphère terroriste». Présidente de la Commission parlementaire chargée des affaires intérieu