Avouant à demi sa faute, l'Iran espère obtenir la clémence de l'Agence internationale à l'énergie atomique (AIEA). Dans son dernier rapport remis à l'agence des Nations unies chargée de contrôler ses programmes nucléaires, le gouvernement de Téhéran aurait finalement reconnu de légères violations au traité de non prolifération (TNP). «Nous avons analysé certaines parties des documents et elles montrent que l'Iran a violé certains de ses engagements vis-à-vis du TNP. J'en rendrai compte plus largement la semaine prochaine», a assuré le directeur général de l'AIEA, l'égyptien Mohamed El Baradei, dans une interview accordée, hier, au quotidien espagnol El Païs. Les experts de l'Agence étudient encore les déclarations iraniennes et devraient essayer de remettre leurs conclusions avant la réunion du Conseil des gouverneurs prévue pour le 20 novembre prochain.
En septembre, l'AIEA avait donné à la République islamique jusqu'au 31 octobre pour fournir des garanties probantes qu'elle ne mettait pas au point l'arme atomique. Si l'Iran, d'ici là, ne parvenait pas à convaincre la communauté internationale, l'AIEA devrait saisir le Conseil de sécurité des Nations unies qui pourrait envisager des sanctions. Le mois dernier, Ali Akbar Salehi, représentant de l'Iran auprès de l'AIEA, avait indiqué que le rapport iranien admettrait des manquements «non significatifs» aux accords de sécurité nucléaires. Mais il avait une nouvelle fois nié que Téhéran cherche à se procurer l'arme atomique.
D'ap