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Les tories recyclent leur droite

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Michael Howard devient le chef de file des conservateurs britanniques.
publié le 7 novembre 2003 à 1h46

Londres de notre correspondant

Les tories s'en étonnent eux-mêmes. Pour la première fois en treize ans, ils sont parvenus à oublier leurs différends et s'unir derrière un leader. Un résultat d'autant plus remarquable qu'ils viennent tout juste de commettre un «régicide». Il y a une semaine, le détenteur du titre, Iain Duncan Smith, a été renversé par ses députés lors d'un vote de défiance. Les candidats à sa succession avaient jusqu'à hier midi pour se faire connaître. A l'heure dite, le bureau du groupe parlementaire a annoncé avec soulagement qu'un seul nom avait été déposé. Faute de challenger, Michael Howard, a été désigné «chef élu du parti conservateur».

Lustre. L'homme a promis de refermer les plaies du passé et de «recentrer» un parti qui n'a pas cessé de dériver à droite ces dernières années. Politicien chevronné, il devrait redonner du lustre à la séance des questions qui oppose chaque semaine à la Chambre des communes le Premier ministre au leader de l'opposition.

Pour Michael Howard et Tony Blair, ce sera d'ailleurs des retrouvailles. Les parlementai res se souviennent encore des joutes enflammées dans les années 90 de ces deux anciens du barreau. Le travailliste faisait alors ses débuts dans le cabinet fantôme de John Smith et son adversaire, de douze ans son aîné, était ministre de l'Emploi, puis de l'Intérieur. Tout comme Tony Blair qui est venu au travaillisme sur le tard, ce fils d'immigrants juifs roumains répète qu'il n'est «pas né» dans le parti conservateur