Les démêlés du prince Charles avec ses domestiques ont eu un effet inattendu : samedi, une quinzaine de quotidiens européens dont le Figaro et Libération n'ont pas été mis en vente en Grande-Bretagne. Le distributeur habituel de ces journaux, International Press Network (IPN), les a bloqués à leur arrivée sur le sol britannique.
Un acte de censure ? IPN s'en défend. La société affirme qu'elle pourrait être poursuivie en justice si elle distribuait des journaux contenant des détails sur l'affaire qui oppose deux anciens domestiques du prince Charles. L'un de ces ex-valets, George Smith, affirme que l'autre, Michael Fawcett, aurait été impliqué dans un «incident de nature sexuelle» avec le prince. Mensonge, rétorque Fawcett, qui poursuit Smith en diffamation, et qui a obtenu de la Haute Cour de Londres qu'aucun journal ne puisse évoquer en détail les accusations de son ex-collègue.
Poursuites. L'injonction de la Haute Cour s'applique non seulement au Mail on Sunday, qui s'apprêtait, il y a une semaine, à publier une interview de George Smith, mais à tous les autres médias journaux, radios, télés, Internet, etc. Les imprimeurs et distributeurs de journaux sont aussi tenus de la respecter, sous peine de s'exposer à des poursuites.
La décision de la Haute Cour s'applique également aux journaux étrangers s'ils sont vendus en Angleterre ou au Pays de Galles. C'est pourquoi IPN n'a pas distribué certains journaux européens samedi. Le Financial Times, qui se charg