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Libération

Une nouvelle tête libérale pour le Canada

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Paul Martin devrait être élu chef du PL et succéder à Jean Chrétien.
publié le 14 novembre 2003 à 1h53

Montréal de notre correspondante

Bono ne chantera pas. Levant le voile sur ce que certains désignaient, non sans sarcasme, comme «la seule inconnue» du Congrès d'investiture du Parti libéral (PL) qui s'achève demain, les organisateurs ont confirmé cette semaine que le chanteur vedette du groupe de rock U2 ne fera qu'un discours sur l'aide au développement du tiers-monde. Sa présence, espère-t-on surtout, rendra un peu plus attrayant ce congrès couru d'avance et boudé par près de la moitié des délégués libéraux ­ qui se sont engagés à voter pour Paul Martin à 90 % et pour Sheila Copps à 10 %. Ce soir, à Toronto, Paul Martin sera donc officiellement élu chef du PL et deviendra de facto Premier ministre du Canada dans les prochaines semaines ­ dès que Jean Chrétien aura décidé de passer le flambeau.

Budget excédentaire. Quinze ans après avoir fait le saut en politique, Paul Martin succède donc à son rival de toujours. A 65 ans, cet homme d'affaires est surtout connu et salué comme l'artisan de l'assainissement des finances publiques du Canada. Nommé ministre des Finances par Chrétien en novembre 1993, il est parvenu à juguler le déficit de 42 milliards de dollars laissé par les conservateurs. Au moyen de compressions historiques, soutenu par une conjoncture économique favorable, il a obtenu en quatre ans un budget excédentaire, le premier du Canada en un quart de siècle, et a, depuis, alloué le surplus annuel, désormais récurrent, au remboursement de la dette.

Si Paul Martin ne s'