Nazla ach-Charkya et Hermech,
Cisjordanie envoyé spécial
La saison des olives tire à sa fin. Les villageois de Kafin, dans la circonscription de Tulkarem, possèdent des oliviers coincés, plus au sud, entre la bourgade palestinienne de Nazla ach-Charkya et la colonie de Hermech. Pour accéder à leurs terres, un écheveau d'obstacles se dresse devant eux. La «barrière de sécurité» d'abord, qui court à l'ouest, dans les territoires palestiniens, près de Nazla al-Gharbya, avec un passage commandé par l'armée israélienne. Pour le franchir, les Palestiniens doivent être munis d'un laissez-passer. Ensuite, arrivés à proximité de leur oliveraie, ils doivent parlementer avec les soldats qui gardent la colonie de Hermech.
Clôtures. Après maintes tractations avec un officier qui centralise les demandes des Palestiniens, Mouhammad Kittani, 46 ans, propriétaire des oliviers, doit procéder à sa cueillette entre deux clôtures : celle de la colonie et une nouvelle, le long d'un chemin de patrouille, qui leur barre l'accès. Cette deuxième clôture a été ajoutée, il y a quelques mois, après l'infiltration d'assaillants des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa qui, le 29 octobre de l'an dernier, ont abattu une femme et deux adolescentes. Les terres de Kittani s'étendent sur 45 dounams (4,5 hectares) au lieu des 60 (6 hectares) que possédait sa famille ; la colonie de Hermech et la nouvelle clôture ont grignoté la différence.
Faute de permis, Mouhammad Kittani a contacté les «communistes de Tulkarem», qui,