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Libération

Tony Blair déroule le tapis rouge pour son fidèle allié George W. Bush

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Le président américain en visite d'Etat de trois jours, sur fond de manifestations pacifistes.
publié le 15 novembre 2003 à 1h54

Londres de notre correspondant

George W. Bush se dit très impatient de poser le pied sur le sol anglais. «J'ai toutes mes queues-de-pie prêtes à partir... Ne le dites à personne, mais j'ai dû les louer», a-t-il confié sur le ton de la blague à des journalistes britanniques. Mardi soir, il prendra ses quartiers au palais de Buckingham. Le lendemain, la reine Elizabeth, sans doute la seule personnalité étrangère connue de tous les Américains après Saddam Hussein, organisera un banquet en son honneur. En année électorale, cela fait une belle photo. Mais des événements annexes, une série de manifestations, un faux procès, un concert antiguerre, etc., risquent de gâcher la fête.

Raisons de sécurité. Sur le plan du protocole, le président américain ne pouvait pas espérer meilleur accueil. Sa visite de trois jours en Grande-Bretagne a été déclarée «d'Etat» avec tous les fastes qu'une telle formule implique. Un privilège accordé à aucun de ses prédécesseurs. Même Ronald Reagan, grand ami de Margaret Thatcher, n'avait été invité en 1982 qu'à titre «officiel». Mais George W. Bush ne pourra pas jouir pleinement de toutes les magnificences royales. Pour des raisons de sécurité, il a dû renoncer à remonter le Mall, la grande artère menant à Buckingham, dans le carrosse d'or des Windsor. Par crainte de la réaction d'une partie des députés travaillistes, il ne prononcera pas non plus de discours devant le Parlement de Westminster.

Sa venue suscite une vaste polémique dans un pays encore déchi