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Libération

Les Burundais enterrent la hache de guerre.

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Un accord de paix a été signé entre Bujumbura et le principal groupe rebelle hutu.
publié le 17 novembre 2003 à 1h54

Cette fois, est-ce le bon ? Le gouvernement du Burundi et le principal mouvement rebelle hutu, les Forces pour la défense de la démocratie (FDD), ont signé, hier, un accord de paix à Dar es-Salaam (Tanzanie), en présence de plusieurs chefs d'Etat africains. Il s'agit de mettre un terme à une guerre civile qui dure depuis dix ans dans ce petit pays francophone d'Afrique centrale, l'un des plus pauvres du continent. Un conflit qui a coûté la vie à 300 000 personnes, principalement des civils, sur une population estimée à 7 millions.

Regain de violence. Dans la capitale, les habitants nourrissent des doutes légitimes sur le retour à la paix. Ces dernières années, plusieurs accords ont déjà été signés, qui se sont souvent traduits par un regain de violence. Il y a à peine une semaine, la capitale a été prise pour cible par le petit mouvement rebelle hutu, les Forces nationales de libération (FNL), qui refuse en bloc le processus de paix. Composé de quelque 2 000 combattants, il menace toujours de faire dérailler le processus en cours. Craignant d'être marginalisé par la redistribution des cartes, le FNL pourrait bien être tenté par une fuite en avant sanglante.

L'accord d'hier entérine un partage du pouvoir qui s'apparente plus que jamais, dans ce pays placé sous perfusion internationale, à un partage du «gâteau» des maigres ressources disponibles. Il prévoit notamment l'intégration des rebelles au sein des institutions de transition, en attendant des élections prévues fin 2004, a