Pékin de notre correspondant
Le jeu de mots avait fait les délices des internautes il y a un an : «Who's Hu ?» (phonétiquement, who's who ?, qui est qui ?). Le quiproquo cocasse mettait en scène George Bush apprenant l'identité du nouveau maître de la Chine. Un an après l'accession de Hu Jintao au poste de secrétaire général du Parti communiste chinois (PCC), la plaisanterie n'est plus de mise. Le nom du responsable du destin d'1,3 milliard de Chinois n'est certes pas entré dans tous les foyers de la planète, mais Hu Jintao a relativement vite pris ses marques dans la cour des grands, dans laquelle est désormais entrée la Chine. L'apparatchik terne a pris ses marques, tant sur la scène internationale qu'à l'intérieur du pays. Pas de révolution, mais une succession en douceur, aidée par une croissance économique forte, qui a donné un coup de vieux à son prédécesseur, Jiang Zemin.
Hu Jintao a bien été servi par l'actualité, y compris par la catastrophe du Sras, l'épidémie de pneumopathie atypique du printemps dernier. Après un début désastreux, le tout nouveau numéro 1, qui a endossé son habit neuf de président de la République populaire début mars, au moment où le Sras arrivait à Pékin, a su imposer le virage nécessaire, limoger son ministre de la Santé et déclarer une «guerre» au virus en étant assuré d'empocher les dividendes de la victoire prévisible.
Bon usage. Un deuxième temps fort intérieur a été l'envoi du premier Chinois dans l'espace, en octobre, qui lui a permis d'occ