Istanbul envoyé spécial
L'enquête sur les attentats-suicides d'Istanbul, qui ont fait 25 morts et des centaines de blessés samedi, paraît donner quelques résultats. Les autorités turques mettent en cause «les réseaux internationaux du terrorisme», et deux groupes de la mouvance d'Al-Qaeda ont revendiqué, à des journaux arabes de Londres, les attaques contre les deux synagogues, annonçant qu'il s'agit d'un «prélude à des frappes douloureuses pour les juifs et l'Amérique». Mais les enquêteurs, renforcés par une équipe arrivée d'Israël, reconnaissent que les organisateurs bénéficiaient de complicités sur place. Le ministre de l'Intérieur, Abdulkadir Aksu, a affirmé que l'un des kamikazes «turc ou étranger» avait bien été filmé «même si l'image n'est pas nette», par les caméras de surveillance près de la synagogue de Neve Shalom.
Les enquêteurs auraient aussi réussi à identifier, grâce aux numéros de châssis, les propriétaires des camionnettes munies de fausses plaques qui ont servi à l'attentat. L'une, selon le quotidien Sabah, appartenait à un habitant de Bingol (est), dont le frère, Azad Ekinci, était un ancien combattant en Bosnie puis en Tchétchénie. L'autre carte grise était au nom d'un Istanbouliote, dont le fils, Feridun Ugurlu, était en contact avec des organisations islamistes radicales avant de quitter le domicile familial il y a quatre ans. Selon la police, l'un et l'autre auraient utilisé les documents d'identité de leurs proches pour acquérir les véhicules payés en l