Jérusalem de notre correspondant
Amots couverts, à pas précautionneux, la marche vers un cessez-le-feu s'esquisse entre l'Autorité palestinienne et Israël. Et, comme en juin de cette année, lors de la première tentative, un même homme est au coeur des différentes tractations : le général Omar Souleimane, chef des services secrets égyptiens. Lundi, il a rencontré à Jérusalem son homologue du Mossad, Meïr Dagan. Une première qui met en relief l'objectif de l'émissaire du Caire : obtenir, cette fois, «un accord plus large que la précédente trêve». En un mot : impliquer directement Israël, et ne pas se contenter d'un simple accord entre les organisations extrémistes et l'Autorité palestinienne.
Depuis quelque temps, cette dernière se dit prête à «extraire les citoyens du cercle de la violence»; les organisations islamistes sont prêtes à «écouter des propositions», tout en exigeant, à leur habitude, «la fin de l'agression israélienne». Pour sa part, Ariel Sharon assure que «si le calme s'instaure, nous ne bougerons pas». Tout en ne cachant pas son désir, maintes fois réitéré, que les autorités palestiniennes agissent «pour le démantèlement des infrastructures terroristes».
Dès aujourd'hui, le général Omar Souleimane et le Premier ministre palestinien Ahmed Qoreï entament une série de consultations avec les organisations palestiniennes pour parvenir à un cessez-le-feu. Une réunion au Caire devrait parachever ces pourparlers.
Ce rôle d'intermédiaire tenu par l'Egypte n'est pas du goût