Istanbul envoyé spécial
Leurs quatre photos étaient déjà, mardi, en une des quotidiens turcs sous la manchette «les terroristes». Selon la presse, ils sont les auteurs du double attentat contre des synagogues d'Istanbul. L'enquête, menée à partir des numéros de châssis des véhicules piégés et d'un passeport retrouvé dans les débris, aurait permis d'identifier deux des logisticiens du commando : Azad Ekinci et Feridun Ugurlu, âgés tous deux de 27 ans, l'un et l'autre fichés comme militants islamistes radicaux ; et les deux «kamikazes», Mesut Cabuk, 23 ans, et Gokan Elaltuntas, 22 ans, dont l'identité a été confirmée par les analyses d'ADN. «Il a été établi que des Turcs ont été commandités pour cette attaque organisée par des groupes étrangers liés à Al-Qaeda», a déclaré le ministre de l'intérieur Abdulkadir Aksu. Le procureur de la Cour de sûreté de l'Etat a imposé, depuis mardi, un black-out sur toutes les informations autour de l'enquête, afin de ne pas créer de confusion et gêner les investigations (l'agence Anatolie rapportait hier soir l'arrestation de six personnes). Mais cette décision semble aussi traduire un certain embarras des autorités face à cette double attaque revendiquée, certes, par Al-Qaeda, mais exécutée, sinon même organisée, par des membres de groupes islamistes armés que les forces de sécurité pensaient avoir démantelés après l'arrestation ou la mort de leurs dirigeants entre 1998 et 2000 (lire ci-contre).
Sanguinaire. Les quatre suspects ont en commun de