Dix ans après l'étouffement d'un premier scandale pédophile en 1993 (lire ci-contre), un mandat d'arrêt a été lancé hier contre Michael Jackson. Le chanteur est accusé d'agression sexuelle sur plusieurs mineurs par une de ses victimes, selon Tom Sneddon, le procureur du comté de Santa Barbara (Californie). Lors d'une conférence de presse, le procureur n'a pas donné beaucoup de détails sur l'enquête, sinon qu'elle était en cours depuis plusieurs mois. A ses côtés, le shérif Jim Anderson a ordonné à Michael Jackson de se rendre le plus vite possible aux autorités. Sa caution est fixée à 3 millions de dollars.
Le procureur a confirmé qu'une vaste perquisition avait été effectuée toute la journée de mardi dans le parc d'attractions de Neverland près de Santa Barbara,au nord de Los Angeles, où réside Jackson. Hier soir, ce dernier ne s'était toujours pas rendu. Il serait à Las Vegas (Nevada), où il tournait un clip, cloîtré à l'hôtel Casino Paris. Pour éviter l'humiliation d'une arrestation en direct devant les caméras du monde entier, il négocierait sa reddition avec la police via ses avocats. Mais le FBI a été mis en alerte : avec un jet privé à sa disposition, Jackson pourrait être tenté de fuir hors du pays.
Brian Oxman, un de ses nombreux avocats, est formel : «Michael va coopérer, a-t-il déclaré à la chaîne CBS. Il ne s'est jamais soustrait aux autorités, et ce n'est d'ailleurs pas son genre.» S'il était déclaré coupable, Jackson risquerait de trois à huit ans de prison pour