Tbilissi envoyée spéciale

Les autorités géorgiennes ont publié hier les résultats des législatives contestées du 2 novembre : le parti soutenant le président Edouard Chevardnadze arrive en tête, suivi par son allié de la région semi-indépendante d'Adjarie. Avec 40 % des suffrages exprimés, le bloc pro-gouvernemental obtient 71 des 150 députés élus à la proportionnelle. Le principal parti de l'opposition, le Mouvement national, qui arriverait en troisième position, crie au «coup d'Etat». En raison du grand nombre de plaintes, les résultats des 85 sièges décernés au scrutin uninominal n'ont, eux, toujours pas été annoncés. Le Parlement tiendra sa séance inaugurale samedi dans la capitale.

Partisans. L'opposition refuse de reconnaître ces résultats qu'elle considère truqués. Mikhaïl Saakachvili, le leader du Mouvement national (32 sièges), et Nino Bourdjanadze, la dirigeante des Démocrates unis (15 sièges), ont annoncé qu'ils partaient immédiatement en province pour rassembler leurs partisans et entamer une marche pacifique sur la capitale.

«Ce parlement est illégitime et nous n'y siégerons pas», a déclaré Nino Bourdjanadze, la présidente de l'assemblée sortante, membre des jeunes réformateurs qui ont soutenu Chevardnadze jusqu'en 2001. Elle a expliqué qu'elle avait espéré jusqu'au dernier moment que «le président accepte un compromis en faisant annuler les fraudes les plus grossières et en organisant de nouvelles élections dans ces régions». «J'ai essayé plusieurs fois ces trois