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Libération

Israël : l'armée accusée

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Une arme très meurtrière aurait été utilisée dans un raid sur Gaza.
publié le 21 novembre 2003 à 1h59

Jérusalem de notre correspondant

L'armée de l'air israélienne a-t-elle débité un gros mensonge, ou livré une semi-vérité, sur les armes employées lors du raid aérien du 20 octobre sur le camp de réfugiés de Nusseirat, à Gaza et particulièrement meurtrières ? Le nombre de victimes ­ douze dont dix civils ­ avait déclenché une polémique sur ces «attaques ciblées», au coeur d'une population très dense. A grand renfort d'images prises d'un drone, montrées sur toutes les chaînes de télévision, Tsahal s'était employé à prouver l'absence de foule au moment du tir de ses deux missiles (Libération du 23 octobre).

Le député du Méretz (gauche pacifiste) Yossi Sarid, en possession d'«informations confidentielles», a menacé de les révéler, faute de recevoir les précisions qu'il a demandées à la Commission de la défense du Parlement. Précisions qu'a accepté de lui donner, mercredi, le chef d'état-major de l'armée de l'air : le général Dan Haloutz a confirmé l'emploi de missiles Hellfire tirés depuis des hélicoptères Apache, et il a reconnu qu'une autre arme, plus sophistiquée, «couverte par le secret militaire», a bien été employée mais que, jusqu'à cette heure, l'armée évite de le dévoiler pour des «raisons opérationnelles». Ces armes ne seraient pas interdites par les conventions sur la guerre, selon l'armée.

Cette révélation fera au moins deux nouvelles victimes : le général Dan Haloutz lui-même, candidat au poste de chef d'état-major de Tsahal, qui s'est «mis dans de beaux draps», comme