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Libération

Dimanche, le poids du vote de la diaspora

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publié le 22 novembre 2003 à 2h00

Le sort des élections législatives, qui se tiennent ce dimanche en Croatie, se joue peut-être en Serbie et en Bosnie-Herzégovine. C'est tout le paradoxe de ce scrutin incertain, dont le vainqueur conduira les négociations avec Bruxelles en vue de l'intégration, vers 2007, de la Croatie dans l'UE, l'objectif proclamé de tous les partis, hormis une extrême droite marginale. Balayés lors des précédentes élections, en janvier 2000, les nationalistes du HDZ, le parti de feu Franjo Tudjman (décédé en décembre 1999), sont au coude à coude dans les intentions de vote avec la coalition de centre gauche, dirigée par le Premier ministre Ivica Racan. Les électeurs de la diaspora croate, qui disposait de six sièges dans l'assemblée sortante, pourraient donc faire pencher la balance. Cette diaspora est largement dominée par les 300 000 Croates de Bosnie qui, traditionnellement, votent pour le HDZ. Mais cette année, les Serbes originaires de Croatie, qui résident de façon permanente en Serbie depuis la fin de la guerre, auront également leur mot à dire. Ils sont 22 000 à avoir choisi de s'inscrire sur les listes croates, soit deux fois plus qu'en 2000. A l'assemblée, la minorité serbe de Croatie dispose déjà de trois sièges réservés. Le HDZ doit sa résurrection aux incessantes querelles intestines au sein de la coalition sortante, aux difficultés économiques persistantes du pays, qui connaît un taux de chômage avoisinant les 20 %, et aux inculpations pour crimes de guerre de plusieurs figu