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Blair-Chirac, le replâtrage

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Lors du 26e sommet britannique, ils ont tenté de parler d'une seule voix, sans réussir à masquer leurs divergences.
publié le 25 novembre 2003 à 2h02

Londres de notre correspondant

Si Tony Blair voulait prouver ses talents d'équilibriste, les hasards du calendrier diplomatique ne pouvaient pas mieux lui convenir. Trois jours après avoir reçu en grande pompe George W. Bush, il a accueilli hier Jacques Chirac avec le tapis rouge et les petits gestes propres à restaurer une amitié mise à mal ces derniers mois. Lors du 26e sommet franco-britannique, le premier depuis la guerre d'Irak, les deux hommes se sont efforcés de parler d'une même voix, notamment sur la défense européenne, mais sans réussir à masquer leurs divergences.

Défense. Après le succès de l'opération Artemis, au Congo, ils proposent de mettre au service de l'ONU une force de réaction rapide de l'Union européenne. La Grande-Bretagne a aussi donné son feu vert à la création d'une agence européenne destinée à harmoniser la production et l'acquisition d'armement entre les Etats membres. Blair a répété que le développement d'une défense européenne concernera des «opérations limitées» et ne se fera pas «aux dépens de l'Otan». Un point de vue que le Chirac dit «tout à fait» partager.

Mais les deux dirigeants ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur les modalités d'un commandement intégré européen. Un projet lancé en avril par la France, l'Allemagne, la Belgique et le Luxembourg, qui suscite la colère de l'administration américaine. Pour Chirac, il s'agit d'un «détail» qui peut être résolu. Où ce noyau militaire se réunira-t-il ? Une affaire autant symbolique que pra