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Libération

Horizon chargé en Géorgie

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publié le 25 novembre 2003 à 2h02

Tbilissi envoyée spéciale

Les trottoirs ont été lavés à grande eau devant le Parlement, où une foule immense a longtemps dansé pour fêter la démission d'Edouard Chevardnadze. Après la fête, les problèmes demeurent et les défis s'amoncellent. «Les gens comprennent qu'il ne leur faut pas s'attendre à recevoir tout le temps des roses mais les espoirs sont élevés», souligne le politologue Guia Nodia, de l'Institut du Caucase pour la paix, la démocratie et le développement.

Au lendemain de la «révolution des roses», l'équipe qui a balayé le vieux leader a déjà commencé à travailler. Dans l'interrègne de quarante-cinq jours qui la sépare de la présidentielle anticipée, annoncée par la présidente par intérim, Nino Bourdjanadze, elle va devoir gérer l'administration nommée par l'ancien président. «De par la Constitution, a expliqué le leader de l'opposition radicale, Mikheil Saakachvili, la présidente par intérim n'a pas le droit de démettre le gouvernement.» Les démissions pleuvent déjà dans les régions, le ministre de l'Intérieur a annoncé son départ hier soir mais la plupart des autres ministres sont restés à leur poste. Quant à Edouard Chevardnadze, qu'une rumeur disait réfugié en Allemagne, il a annoncé hier soir à la télévision allemande vouloir rester dans son pays.

Candidature. «Les chefs de l'opposition vont devoir aussi définir leurs rapports, car si Nino Bourdjanadze est la présidente, Mikheil Saakachvili est le principal leader, et il voudra certainement avoir son mot à dir