Washington de notre correspondant
Lors de leur dernier débat à Des Moines (Iowa), lundi soir, les candidats à l'investiture du parti démocrate ont attaqué Howard Dean bille en tête : Dean est un «obsédé de l'équilibre budgétaire» qui n'a pas hésité, dans le Vermont dont il était gouverneur, à «couper dans les budgets sociaux» ; il «était convaincu que Saddam Hussein avait des armes de destructions massives, mais n'a rien proposé pour affronter ce problème» ; il manque «d'expérience en politique étrangère, une question critique dans notre capacité à affronter George Bush en temps de guerre».
Cette agressivité avait, finalement, de quoi conforter l'ancien médecin. Elle est le signe qu'il est maintenant le favori incontesté pour affronter George W. Bush aux élections de novembre 2004. Howard Dean n'est plus un «phénomène» : c'est une fusée. L'été dernier, les politologues saluaient sa percée tout en s'interrogeant sur la date de son effondrement. Cinq mois plus tard, les mêmes tiennent pour quasi acquise sa victoire aux primaires.
Favori. La course de l'ex-gouverneur du petit Vermont est devenue un sujet de plaisanterie pour les animateurs des talk-shows du soir : «Wesley Clark affirme qu'il a un plan pour rattraper Oussama ben Laden. Oussama ben Laden ? Soyons sérieux, il n'arrive même pas à rattraper Howard Dean !», lançait ainsi récemment Jay Leno sur NBC. Dans l'Iowa, le premier Etat à voter pour les primaires, le 19 janvier, Dean talonne le favori Dick Gephardt, représentant