Les Géorgiens voteront le 4 janvier pour élire un nouveau Président, a décidé hier le Parlement de la République. L'opposition qui a poussé Edouard Chevardnadze à la démission, dimanche, présentera «un seul» candidat, a assuré, hier, le plus virulent de ses leaders, Mikhaïl Saakachvili. La veille, son parti avait annoncé que Saakachvili serait candidat. Des élections législatives devront aussi être organisées, mais leur date n'a pas encore été fixée : la Cour suprême a invalidé, hier, le scrutin du 2 novembre qui avait donné lieu à des fraudes grossières et décidé l'opposition à prendre le pouvoir par la rue. «La voie de la démocratie est cette fois irréversible», a assuré, hier, la Présidente par intérim, Nino Bourdjanadze, promettant «des élections démocratiques et équitables».

La nouvelle équipe a consolidé son pouvoir, hier, obtenant la démission d'un ancien ministre clé d'Edouard Chevardnadze, le ministre d'Etat Avtandil Djorbenadze qui coordonnait le travail du gouvernement. D'ici aux élections, la nouvelle équipe devra faire face à une situation économique désastreuse. «La Géorgie est au bord de l'effondrement économique», a déclaré hier Nino Bourdjanadze, soulignant qu'elle allait demander l'aide de la communauté internationale. Une rencontre est prévue dès aujourd'hui entre la Présidente et le représentant du Fonds monétaire international en Géorgie. L'entretien devrait porter sur une «assistance pour financer les élections» et «une aide au budget», a indiqué le repr