Dernière mise en demeure pour l'Iran, mais pas de sanctions. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a «déploré fermement», hier à Vienne, le fait que l'Iran «a manqué à de nombreuses reprises et sur une longue période à ses obligations» concernant son programme nucléaire. L'agence, qui dépend des Nations unies, demande que «l'Iran adhère strictement à ses obligations, à la fois dans l'esprit et dans la lettre». Approuvé par les gouverneurs de l'AIEA, après de longs et difficiles débats, le texte ne prévoit toutefois pas la saisine immédiate du Conseil de sécurité des Nations unies. Une telle décision, souhaitée par les Etats-Unis qui se sont dits satisfaits de ce texte, aurait ouvert la porte à d'éventuelles sanctions contre la République islamique, soupçonnée de se doter secrètement d'armes nucléaires. Les autorités de Téhéran ont qualifié, hier, la décision de l'AIEA de «réussite pour l'Iran».
Pourtant, «c'est un message très grave et menaçant» que l'AIEA a envoyé à l'Iran, a expliqué son directeur général, Mohammed El Baradei. La résolution note, «avec la plus grande inquiétude, que l'Iran a enrichi de l'uranium et a séparé du plutonium dans des installations non déclarées» et dénonce l'existence, «dans le passé, d'un système de dissimulation».
En dépit de la sévérité de cette déclaration, le directeur de l'AIEA s'est cependant réjoui de ce «grand jour pour la paix, le multilatéralisme et la non-prolifération». Au bras de fer entre l'Iran et la communauté inte