Jérusalem de notre correspondant
Après l'immobilisme politique de ces derniers mois, soudain c'est le trop-plein. Après plus de trois ans d'Intifada, après plus de deux ans de mandat d'Ariel Sharon, après les espoirs déçus du cessez-le-feu, cet été, les démarches de paix, les rencontres et les reprises hésitantes de dialogue entre Israéliens et Palestiniens fleurissent presque chaque jour.
Cessez-le-feu. La dernière initiative en date a vu, mercredi, Omri Sharon, fils du Premier ministre et député du Likoud, s'embarquer pour Londres, en compagnie de Djibril Radjoub, conseiller à la sécurité de Yasser Arafat. Un passant leur a même lancé : «Yallah ! Faites la paix, et qu'on en finisse !» Invités dans la capitale britannique par une association travailliste d'amis d'Israël pour un «séminaire de paix au nom de Yitzhak Rabin», les participants sont censés étudier l'établissement d'un cessez-le-feu. Les accompagnaient, côté israélien, le général Amos Guilead, chef du département politique au ministère de la Défense, les députés travaillistes Ephraïm Sneh et Yitzhak Herzog, et, côté palestinien, le vice-ministre Sofiane Abou-Zaydeh et le député Zyad Abou-Zyad, ainsi que le Dr Ahmad Al-Khalidi, résidant à Londres.
Autre démarche exceptionnelle : mercredi soir, le président de l'Etat d'Israël, Moché Katsav, a reçu à Jérusalem les participants palestiniens aux «Accords de Genève», dont Yasser Abed Rabbo, l'un des initiateurs avec l'Israélien Yossi Beilin. Bien qu'opposé à ce plan, le Pr