La crainte d'attentats terroristes sur le sol britannique, à l'approche des fêtes de fin d'année, a été ravivée, jeudi, avec l'arrestation à Gloucester d'un suspect de 24 ans, Sajid Mohamed Badat. Mais Londres semble avoir été excessivement alarmiste. «La conviction des enquêteurs de la branche antiterroriste de Scotland Yard est que cet homme a des liens avec le réseau Al-Qaeda», avait déclaré, jeudi, le ministre de l'Intérieur David Blunkett. Vendredi, Scotland Yard se disait plutôt réservé sur le rôle précis de cet homme, et Blunkett faisait machine arrière, assurant, avec un gros mensonge, n'avoir jamais évoqué l'implication du réseau terroriste de Ben Laden. En outre, seule une faible quantité d'explosifs a été trouvée au domicile du suspect, dont l'arrestation avait mobilisé 70 policiers.
Ces doutes n'ont pas empêché la presse de surenchérir. Le Times, citant une «source anonyme au sein des services secrets», assurait, vendredi, que Badat «pourrait» avoir fourni les explosifs que Richard Reid avait cachés dans les semelles de ses chaussures pour tenter de faire sauter le vol Paris-Miami d'Air France le 22 décembre 2001.
Dans le même temps, trois terroristes présumés, deux Tunisiens et un Algérien, ont été arrêtés, vendredi, sur demande de la justice italienne. Le principal d'entre eux, l'Algérien Mahjoub Abderrazak, a été interpellé à Hambourg, en Allemagne. Il est accusé de «terrorisme international» par le parquet antiterroriste de Milan, qui voit en lui un personnage