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Libération

L'ombre du Pacte sur la Constitution européenne

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La remise en cause du pacte de stabilité par Paris et Berlin divise les 25, réunis à Naples pour discuter du traité.
publié le 29 novembre 2003 à 2h06

Naples envoyé spécial

La crise européenne provoquée par la mise «entre parenthèses» du pacte de stabilité et de croissance a perturbé le «conclave» de Naples. Prenant la parole, vendredi matin, dès l'ouverture de cette réunion des vingt-cinq ministres des Affaires étrangères de l'Union consacrée au projet de Constitution européenne, le secrétaire d'Etat néerlandais a joué la dramatisation. Pour Nicolaï Adzo, cette affaire a créé une «rupture de confiance entre Etats membres et entre l'Union européenne et le public» : les Pays-Bas ne peuvent «pas faire comme si rien ne s'était passé». Et de proposer une pause pour «réfléchir», notamment à un nouveau pacte, même si cela doit prolonger de quelques mois la Conférence intergouvernementale (CIG), censée adopter le texte élaboré par la Convention européenne. «La qualité passe avant la vitesse», a-t-il conclu.

La ministre suédoise des Affaires étrangères, Laila Freivalds ­ dont le pays n'est pas membre de l'euro ­, était totalement sur la même ligne. Mais le reste de leurs collègues n'a pas suivi : une «demi-douzaine de pays», selon un diplomate, ont manifesté leur sympathie mais refusé d'interrompre la CIG. «Les Pays-Bas ont traduit une émotion que nous partageons. Mais ce n'est pas ici que nous allons régler cette question», a ainsi déclaré le Belge Louis Michel, qui a proposé d'inviter les ministres de l'Economie et des Finances au Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement des 12 et 13 décembre à Bruxelles pour en discut