Caracas de notre correspondant
Hugo Chavez résiste. Hier, au matin du quatrième et dernier jour de collecte de signatures visant à convoquer un référendum «révocatoire» contre lui, le très contesté président vénézuélien a contre-attaqué. Il a dénoncé une «mégafraude» électorale qui aurait, selon lui, entaché le processus lancé par l'opposition. Ce sont plus de 5 000 plaintes pour irrégularités qui ont été transmises au Conseil national électoral, chargé du contrôle des votes. «Je pense que des éléments entachent ce processus (...). Cela ressemble à une tentative de fraude massive que le peuple vénézuélien ne tolérera pas», a lancé Hugo Chavez,
Files d'attente. L'opposition n'a que faire des déclarations du Président et assure que le processus visant à sa destitution est déjà un succès. Un processus commencé vendredi en fanfare dans les quartiers aisés de l'est de Caracas. «Il y avait une excitation terrible. Après avoir signé, j'étais comme une petite fille, je battais des mains», raconte Luisa Alvaray, professeure d'université. Certains votants ont patienté plusieurs heures dans les files d'attente avant de pouvoir apposer leur signature sur la pétition.
La Coordination démocratique (coalition d'opposition hétéroclite qui rassemble de l'extrême gauche à l'extrême droite) n'a qu'un objectif : réunir les 2,4 millions de signatures, soit 20 % de l'électorat, nécessaires, selon la Constitution, à la convocation du référendum révocatoire. Si le quota est atteint, ce vote pour tente