Leipzig envoyée spéciale
La CDU est en ordre de marche pour reprendre le pouvoir au gouvernement «rouge-vert» de Gerhard Schröder. Il y a un peu plus d'un an, les chrétiens-démocrates avaient échoué aux élections législatives, de 9 000 voix. «Que cela soit en 2006 ou avant, nous sommes prêts», a déclaré Angela Merkel, présidente de la CDU, devant un millier de délégués, réunis à Leipzig pour le 17e congrès du parti. Côté programme, la CDU n'a pas de problèmes. Plusieurs éminences grises du parti travaillent sur des plans de réformes du système de la santé et des impôts. Pour Angela Merkel, la plus grande difficulté consistait à ne pas laisser son parti s'enferrer dans des débats internes suicidaires.
Les chrétiens-démocrates attendaient avec une certaine inquiétude les réflexions de leur présidente sur le «patriotisme allemand». Car, pour la première fois dans l'histoire du Bundestag, la CDU a été obligée d'exclure l'un de ses députés. Le 3 octobre, lors de la fête de l'unité allemande, Martin Hohmann avait tenu un discours antisémite où il qualifiait le peuple juif de «peuple de bourreaux». La majorité du groupe parlementaire CDU-CSU a voté pour l'exclusion du député, mais 28 ont voté contre et 16 se sont abstenus... Un choc pour la présidente de la CDU, qui ne pouvait pas laisser accréditer la thèse que 44 députés chrétiens-démocrates soutiennent des thèses antisémites. «Notre parti n'a pas mérité cela, a estimé Angela Merkel. Car ce parti a été fondé contre le régime de ter