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Libération

Raffarin à Varsovie sur un air de guerre froide

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Irak, Constitution de l'UE... le Premier ministre n'a pas réussi à réchauffer les relations.
publié le 2 décembre 2003 à 2h09

Varsovie envoyée spéciale

Pas facile de convaincre les Polonais. Jean-Pierre Raffarin, en visite à Varsovie depuis dimanche, a pu mesurer l'étendue du contentieux qui empoisonne les relations entre les deux pays. Pas un membre du gouvernement n'est venu l'accueillir à l'aéroport, et c'est seul que le Premier ministre ­ auquel le journal Gazeta prête une longue carrière de «boxeur» ­ s'est recueilli devant le monument des Héros du ghetto de Varsovie.

Rêves. Les discussions qu'il a eues, hier, avec son homologue Leszek Miller et le président de la République Aleksander Kwasniewski n'ont guère réchauffé l'ambiance. Les deux pays se sont affrontés sur l'Irak, cette année, et la France n'a pas apprécié que la Pologne commande, en avril dernier, 48 chasseurs F-16 américains, plutôt que des Mirage français. Mais le principal sujet qui fâche est la future Constitution européenne. La Pologne rêve d'introduire la référence au catholicisme dans le préambule et, accrochée au traité de Nice, veut défendre son poids dans une Union à 25. Après l'échec du conclave de Naples, samedi, Jean-Pierre Raffarin a tenté de rassurer les Polonais tout en ne cédant rien sur le fond. «La Pologne est un grand pays, elle aura une grande place dans un projet européen à 25», a-t-il déclaré lors d'un point de presse commun avec Leszek Miller

La veille, il avait tenté de balayer les réticences polonaises en affirmant : «Au-delà de difficultés institutionnelles profondes, il existe une amitié entre nous qui ne bu