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Libération

Discret soutien français à la Tchétchénie

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Le plan de paix du gouvernement indépendantiste présenté, hier, à l'Assemblée.
publié le 4 décembre 2003 à 2h11

Hier, dans un bureau de l'Assemblée nationale, Jack Lang (PS) et Noël Mamère (Verts), tous deux membres de la Commission des affaires étrangères, étaient venus soutenir le plan de paix pour la Tchétchénie et la campagne de signatures qui s'y rattache. Un plan présenté au nom du gouvernement indépendantiste, par Oumar Khanbiev, chirurgien et ministre de la Santé. «On entre dans la cinquième année de la guerre sur fond de silence du monde entier», a déclaré Khanbiev avant de détailler le plan qui se voudrait tripartite entre la Tchétchénie, la Russie et la communauté internationale, à commencer par l'Europe. Il prévoit un processus de démilitarisation et de démocratisation qui devrait s'étendre sur cinq à dix ans.

«Jamais un mouvement indépendant n'a réclamé son propre désarmement comme le font aujourd'hui les Tchétchènes», a insisté le philosophe André Glucksmann retrouvant là des amis dont ses positions sur la guerre en Irak l'avaient éloigné. «Le but ultime serait l'indépendance, a souligné le ministre tchétchène, mais elle nous serait donnée par la communauté internationale.» A ses yeux, l'indépendance n'est pas négociable : «C'est une condition de survie du peuple tchétchène après quatre siècles de combat contre un pays qui a toujours utilisé la Tchétchénie pour régler des affaires intérieures.» Oumar Khanbiev a jugé ce plan comme étant «le plus réaliste». Il l'aurait été un peu plus si les deux députés présents avaient au moins représenté leur parti. Mamère assurait que c