Jérusalem de notre correspondant
Yasser Abed Rabbo, le principal négociateur palestinien des accords de Genève plan de paix officieux du conflit proche-oriental entériné lundi , regagne avec l'Israélien Yossi Beilin un cabriolet sur lequel on peut lire : «Just married.» Et lui demande : «Où va-t-on ?» La caricature du quotidien Haaretz d'hier en dit plus que bien des éditoriaux, qui, de toute façon, n'ont pas manqué depuis la cérémonie de lundi.
«Récidive de criminel d'Oslo». Si ces accords ne sont que «virtuels», ses acteurs, eux, sont bien «réels», comme l'a affirmé Yossi Beilin, qui concentre sur sa personne éloges et critiques. Les uns célèbrent la fin des tabous ; les autres dénoncent sa «naïveté», voire sa «récidive de criminel d'Oslo», tant les accords du même nom, dont Beilin fut l'un des artisans, il y a une décennie, mettent en furie la droite et l'extrême droite. Cependant, sa défense d'Ariel Sharon, traité de «fasciste» par l'un des orateurs palestiniens, à Genève, a été saluée comme un «acte patriotique».
Pour autant, ses adversaires ne désarment pas. Sur proposition du député Ouri Ariel (du Parti national religieux), le Parlement a adopté, hier en première lecture, une loi interdisant le financement de groupes politiques par des fonds étrangers : l'aide apportée par la Suisse aux promoteurs de ces accords a été sévèrement condamnée par l'opinion nationaliste. Chez certains Palestiniens, non plus, on ne décolère pas : le député et ancien ministre Hassan Asfour a