Le numéro 1 du Pentagone, Donald Rumsfeld, a entamé hier une visite d'un jour en Afghanistan pour évaluer les «progrès» de la pacification du pays. En mai, le secrétaire américain à la Défense avait annoncé de manière optimiste la «fin des opérations de combat majeur» pour l'armée américaine, qui passait à des «opérations de stabilisation et de reconstruction».
Entre temps, les talibans chassés du pouvoir en 2001 ont repris du service dans le sud et l'est du pays, à partir de leur sanctuaire pakistanais. Et l'armée américaine a dû lancer à leur encontre plusieurs opérations d'envergure.
Depuis août, plus de 400 personnes ont été tuées dans des attentats ou des combats armés. Hier encore, un employé afghan de l'ONU a trouvé la mort et 11 autres personnes ont été blessées par des suspects talibans. La veille, deux soldats américains ont été blessés par un jet de grenade à Kandahar, ancien fief des talibans. Dans le nord du pays, les tentatives de désarmement des chefs de guerre locaux sont aussi à la traîne.
C'est sans doute la raison pour laquelle Donald Rumsfeld a entamé sa visite par une entrevue, à Mazar-i-Sharif, avec les deux principaux seigneurs de la guerre rivaux du nord du pays, le tadjik Mohammed Atta et le général ouzbek Abdul Rachid Dostom. Plusieurs tentatives de désarmement des deux chefs ont été initiées, notamment par l'ONU, sans résultat notable. La rencontre avait pour objectif «de soutenir le gouvernement du président Karzaï dans sa tentative de stabiliser le