Achevant mercredi soir à Alger une tournée éclair au Maghreb, presque au moment où Jacques Chirac était en Tunisie, le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a plaidé pour la poursuite de réformes économiques et politiques dans cette région, tout en évitant d'embarrasser ses interlocuteurs avec des demandes trop précises en matière de droits de l'homme. Les Etats-Unis sont en effet soucieux de resserrer les liens avec les Etats d'une région à laquelle ils manifestent aujourd'hui une attention nouvelle. La visite au Maroc, en Tunisie et en Algérie entre dans le cadre des efforts des Américains pour tenter de corriger leur image dans le monde arabo-musulman où ils sont perçus comme insensibles aux aspirations des populations vivant sous des régimes autoritaires généralement proaméricains. Colin Powell s'est toutefois réfugié dans des formules générales, rappelant que «la répression du terrorisme doit se faire en restant conscient des exigences en matière de droits de l'homme». Même exercice en Algérie, où il a souligné avec insistance l'importance d'une élection présidentielle «libre et honnête» au printemps, tout en affirmant que les relations avec Alger «n'ont jamais été aussi fortes qu'aujourd'hui». A l'instar de Jacques Chirac, Colin Powell a par ailleurs démenti toute concurrence entre les Etats-Unis et l'Europe dans cette région. Sa visite n'en survient pas moins à la veille du sommet 5+5 (les cinq pays du Maghreb et les cinq européens) prévu à Tunis à l'issue de la vi
Powell en visite éclair au Maghreb
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publié le 5 décembre 2003 à 2h12
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