Berlin de notre correspondante
La spectaculaire remise en liberté, jeudi à Hambourg, du Marocain Abdelghani Mzoudi, soupçonné d'avoir soutenu l'organisation Al-Qaeda dans les attentats du 11 septembre, n'a pas fini de faire des vagues judiciaires. Entamé il y a quatre mois, le procès a brusquement changé de cours lorsque le tribunal de Hambourg a reçu un fax de la police criminelle allemande (BKA). Dans ce document, le BKA met en avant la déposition d'un «informateur» dont l'identité n'a pas été révélée affirmant que quatre personnes faisaient partie de ce que l'on a appelé la «cellule terroriste de Hambourg» : Ramzi ben al-Shaiba, Mohammed Atta, Ziad Jarrah et Marwan al-Shehhi. «Ces quatre personnes, assure l'informateur, n'ont à aucun moment parlé à d'autres d'opérations effectives ou de la formation d'une cellule terroriste pour attiser la guerre sainte.»
Autrement dit, Abdelghani Mzoudi, mais aussi le Marocain Mounir el-Motassadeq, condamné en février à quinze ans de prison par le même tribunal, n'auraient pas été informés des plans du 11 septembre. En vertu de ces nouveaux doutes, le tribunal de Hambourg a prononcé la relaxe de Mzoudi. Le cas d'El-Motassadeq, actuellement en prison, pourrait être étudié dès lundi.
Fort mécontent du déroulement des événements, le procureur fédéral a immédiatement fait appel de la relaxe auprès de la cour suprême fédérale, estimant que le témoin à décharge avait tout intérêt à blanchir ses amis de Hambourg dans le but de brouiller les pi