Menu
Libération

Schröder acculé au compromis sur les impôts

Article réservé aux abonnés
L'opposition a exigé de réduire de moitié l'allègement des taxes.
publié le 16 décembre 2003 à 2h21

Berlin de notre correspondante

Après l'échec de la Convention, le chancelier allemand a dû avaler une autre grosse couleuvre ce week-end. Depuis quinze jours, les médias campaient quasiment jour et nuit devant la commission de trente membres de la majorité et de l'opposition pour savoir si oui ou non les citoyens allaient payer moins d'impôts en 2004. Adoptée au Bundestag en octobre, la réforme fiscale du gouvernement Schröder, ainsi que ses réformes du marché du travail, ont été retoquées le 17 novembre par le Bundesrat (chambre des régions), dominé par les chrétiens-démocrates. Gerhard Schröder a fini par annoncer, à deux heures du matin lundi, un compromis pour le moins décevant. Ce qui ne devrait pas arranger les relations avec sa base, le jugeant responsable de la chute du SPD dans les sondages.

Le gouvernement avait prévu d'alléger les impôts de 15,6 milliards d'euros en 2004. Mais l'opposition a exigé de diviser la somme par deux, à 7,8 milliards d'euros. «Compte tenu des rapports de force, il faut accepter ce qui est faisable», a estimé Schröder qui ne pouvait pas se payer le luxe d'un échec.

Pour la CDU, la situation n'était guère plus simple. Les conservateurs ne pouvaient pas bloquer des réformes inscrites dans leur propre programme. Du coup, Angela Merkel, la présidente de la CDU, a passé son temps à attaquer «la folie dépensière» du gouvernement. Baisser les impôts d'accord, mais à condition de ne pas contracter plus de 25 % de nouvelles dettes, a plaidé l'oppositi