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Libération

Nouvelle campagnede Russie pour Poutine

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Il est candidat à la présidentielle de mars pour un second mandat.
publié le 19 décembre 2003 à 2h24

Moscou de notre correspondante

«Vladimir Vladimirovitch, il y a des fissures aux murs de nos appartements. Expliquez-moi pourquoi l'Etat fait tant de discours et n'a pas encore résolu le problème» ; «Vladimir Vladimirovitch, quelles sont les principales menaces pour la Russie ?» ; «Vladimir Vladimirovitch, allez-vous vous représenter aux présidentielles ?» Pour la troisième fois depuis le début de sa présidence en mars 2000, et à quelques mois des présidentielles du 14 mars 2004, Vladimir Poutine s'est prêté hier à un jeu bien orchestré de «dialogue direct» avec son peuple, retransmis sur les deux chaînes russes de la télévision publique.

«Oui, je vais me présenter aux présidentielles», a ainsi annoncé Poutine, levant là un secret de polichinelle, tout en donnant l'impression de réserver la primeur de la nouvelle à son peuple. Mais le président russe a ajouté une information importante: il ne briguera pas un troisième mandat présidentiel ni ne cherchera à prolonger sa durée. «Quelle que soit la personne concernée et quelles que soient ses nobles raisons, je suis contre toute violation de la Constitution», a-t-il dit.

«Père sévère?» Après le raz-de-marée de son parti aux législatives et l'arrestation de l'oligarque Khodorkovski, Poutine a profité de cette émission pour montrer son jour le plus libéral. «L'économie russe a toujours été limitée par les restrictions de libertés, sous le régime tsariste puis avec l'économie planifiée... L'Etat se mêle tout le temps de tout et c'est