Jérusalem de notre correspondant
Au lendemain du «discours d'Herzlia», dans lequel le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, a annoncé son «plan sécuritaire de séparation unilatérale» des Palestiniens, les réactions étaient vendredi pour le moins, mitigées.
«Politique ambiguë». Shimon Pérès, chef du parti travailliste, s'est dit «sceptique». Plus mordant, Yossi Sarid, député de Méretz (gauche, camp de la paix) a lâché : «La montagne n'a même pas accouché d'une souris, tout au plus d'un souriceau...» Côté palestinien, outre la «déception» du Premier ministre, Ahmed Qoreï, on peut relever la réaction de Nabil Abou Roudeïna, l'un des principaux conseillers de Yasser Arafat : «Les déclarations de Sharon traduisent sa politique ambiguë. Le désengagement dont il parle doit se faire selon des bases politiques et non pas sécuritaires, et conformément aux frontières de 1967.»
Le quotidien Al-Qods (qui paraît à Jérusalem-Est et est le plus lu dans les territoires palestiniens), porte le fer au coeur du «redéploiement» des colonies, envisagé par Ariel Sharon : «Si M. Sharon était sérieux dans ses intentions de parvenir à la paix, il transférerait toutes les colonies vers le territoire israélien au lieu de les redéployer dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.»
«Abandon douloureux». Dans le camp des colons, la mobilisation sera, sans nul doute, au plus haut dans les prochains jours. Un exemple ? «Les colons se sentent comme des soldats que Sharon a envoyés sur le front du sionisme et, d