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Libération

Poutine en mal de rival présidentiel

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Le parti libéral Iabloko renonce à présenter un candidat.
publié le 22 décembre 2003 à 2h25

Moscou de notre correspondante

Vladimir Poutine risque de se retrouver un peu seul à la prochaine élection, prévue le 14 mars. Ecoeuré par sa défaite aux dernières législatives, le parti libéral Iabloko a annoncé ce week-end qu'il ne présenterait pas de candidat à la présidentielle. L'autre parti libéral russe, l'Union des forces de droite (SPS), a indiqué qu'il pourrait faire de même. Et les communistes, qui constituent la dernière grande force d'opposition à Poutine, ont également menacé de boycotter cette élection, mais n'ont pas encore arrêté de décision définitive.

«Sale coup». «La situation politique actuelle en Russie est telle que des élections libres, justes et véritablement disputées, ne sont pas possibles», a expliqué hier le leader de Iabloko, Grigori Iavlinski, qui s'était présenté aux précédentes présidentielles de 1996 et 2000. «A l'époque, il était encore possible d'organiser des financements politiques indépendants des structures présidentielles, et d'exprimer son point de vue dans les médias, rappelait-il hier. Aujourd'hui, toutes ces conditions pour la démocratie ont été éliminées.» Aux toutes dernières législatives, les deux partis libéraux russes, Iabloko et SPS, n'ont recueilli que 4,3 % et 3,97 % des suffrages. Dégoûté par cet échec, Iabloko tire la dernière cartouche qui lui reste : gâcher la réélection prévisible de Poutine, en refusant de s'aligner contre lui.

«C'est un sale coup pour l'image de Poutine à l'étranger, où l'on accorde beaucoup d'attentio