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Ouverture du procès Djindjic à Belgrade

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Les assassins présumés de l'ancien Premier ministre de Serbie jugés.
publié le 23 décembre 2003 à 2h26

Ils sont vingt et un au banc des accusés et quinze autres sont toujours en cavale dont Milorad Lukovic dit «Legija» (le légionnaire), ancien de la Légion étrangère et ex-commandant des Bérets rouges, corps paramilitaire depuis dissous, considéré comme le cerveau du complot qui, en mars dernier, a coûté la vie au Premier ministre réformiste et pro-occidental serbe Zoran Djindjic. Ouvert hier à Belgrade, ce procès, destiné à lever une partie des nombreux mystères sur cet assassinat, se tient juste avant les élections législatives anticipées du 28 décembre où le chef du gouvernement Zoran Zivkovic, pâle successeur de Djindjic, joue son va-tout face aux partis ultranationalistes en hausse dans les sondages.

«Vous allez assister à une guerre acharnée dans la salle d'audience. Nous devons établir la vérité. Le peuple serbe mérite de savoir qui a tué son Premier ministre», a déclaré à l'agence Reuters Nenad Vukasovic, défenseur de Zvezdan Jovanovic, ancien commandant adjoint des Bérets Rouge et principal inculpé présent à la barre, accusé d'avoir abattu Djindjic au fusil à lunette. Caché dans un immeuble en construction, ce tireur d'élite avait touché le Premier ministre dans la cour du siège du gouvernement. Mais certains témoins, dont l'un des anciens gardes du corps de Djindjic, assurent qu'il y avait deux tireurs.

Zoran Djindjic s'était attiré les foudres des milieux nationalistes en envoyant Slobodan Milosevic, l'ex-homme fort de Belgrade devant le Tribunal pénal international d