Jérusalem intérim
Israël ne peut tolérer ces «autoroutes du terrorisme», a déclaré Dore Gold, conseiller politique d'Ariel Sharon, en parlant de ces tunnels creusés entre le secteur égyptien et le secteur palestinien de la ville de Rafah, à cheval sur la frontière israélo-égyptienne, à l'extrême sud de la bande de Gaza. Voilà des mois que Tsahal est sur les dents pour essayer de localiser et détruire ces tunnels dont on dit le secteur truffé et qui servent à acheminer des armes et des explosifs d'un côté à l'autre pour le compte des groupes armés palestiniens.
No man's land. Pour rendre plus difficile le travail des passeurs, Israël a ouvert au bulldozer une large bande de territoire entre les deux secteurs de la ville ; une espèce de no man's land lunaire. Rien n'y a fait. Les contrebandiers ont creusé plus profond et sur une plus longue distance. Hier à l'aube, une colonne forte d'une vingtaine de véhicules, dont des blindés, appuyée par des hélicoptères de combat, pénètre dans le camp de réfugiés de Rafah. Les militaires, dans leur progression, sont pris sous le feu nourri de Palestiniens armés. Ils ripostent. Des témoignages palestiniens font état d'un tir de missile d'hélicoptère. Huit Palestiniens sont tués. Une quarantaine est blessée, dont trois jeunes enfants. Huit des blessés sont grièvement atteints. Tsahal ne fait pas état de blessés dans ses rangs. Une sortie de tunnel est mise au jour sous un immeuble de trois étages. «La preuve est faite qu'ils (les activistes)