Washington de notre correspondant
Des deux snipers qui ont semé la panique l'an dernier dans la région de Washington DC, c'est le plus jeune, Lee Boyd Malvo, qui pressait la détente. Pourtant, alors que Muhammad a été condamné à la peine capitale le mois dernier, Malvo a échappé à ce sort. Avant-hier, au tribunal de Cheasepeake, en Virginie, après une discussion intense et visiblement très mouvementée, les jurés ont renoncé à condamner à mort Malvo, qui n'avait que 17 ans au moment des faits. Selon Brian Roberts, directeur de la National Coalition to Abolish the Death Penalty, ce verdict constitue «une preuve supplémentaire que la peine de mort pour les mineurs au moment des faits est en voie d'extinction aux Etats-Unis».
Bonne carte. En apprenant le verdict, Lee Boyd Malvo a respiré profondément et baissé la tête. Son sort n'est pas pour autant souriant : il passera le reste de ses jours en prison, sans possibilité de libération anticipée. La défense a de quoi se féliciter : elle a joué la bonne carte, celle de l'enfant manipulé par un adulte de 42 ans. Elle avait présenté Malvo comme un jeune garçon impressionnable, battu par sa mère, à la recherche d'un père, incapable de faire la distinction entre le bien et le mal. «Les enfants ne sont pas nés diaboliques. Quand ils commettent des actes diaboliques, vous pouvez toujours relier ces actes au mal qui leur a été fait à eux-mêmes», a déclaré l'avocat Craig Cooley.
L'approche des fêtes de fin d'année a également joué un rôle. «N