à Washington, à Paris
Les autorités américaines n'ont guère donné d'explication après la décision, mercredi, d'annuler six vols reliant, dans les deux sens, Roissy et Los Angeles. Les responsables du contre-terrorisme affichent pourtant une fébrilité peu courante : réunions vingt-quatre heures sur vingt-quatre ; installation de nouveaux appareils capables de «sentir» des produits biologiques à l'aéroport de Los Angeles ; annulation des vacances de nombreux employés du FBI...
Des éléments glanés grâce à des écoutes ont donné l'impression aux services de renseignements américains qu'un attentat important était en préparation à la veille de Noël contre Los Angeles et le vol 68 d'Air France, qui arrive chaque jour dans cette ville à 16 h 05, aurait pu y jouer un rôle. Selon le quotidien Los Angeles Times, les enquêteurs ont eu la conviction qu'une équipe de six membres d'Al-Qaeda, comportant un pilote, préparait le détournement d'un avion sur ce vol. Cette conviction se serait appuyée sur l'homonymie de certains noms de passagers avec des membres connus d'Al-Qaeda : de façon systématique, en effet, les listes de passagers de tous les vols internationaux vers les Etats-Unis sont comparées à celles de suspects établies par les services américains.
Missiles. Dimanche, Washington a donc décidé de relever le niveau d'alerte (il est passé à l'orange), évoquant le risque d'un attentat sur le mode du 11 septembre, avec des pilotes formés pour transformer des appareils de ligne en missiles.