Bam envoyée spéciale
De nombreux secouristes se disaient, hier, «assez désespérés» par l'incapacité des autorités iraniennes à coordonner les recherches sur le lieu du séisme de Bam, ne serait-ce que pour les aiguiller sur des sites de fouille qui n'ont pas déjà été sondés. Le Croissant-Rouge iranien, qui est censé organiser les recherches, ne dispose pas d'un QG où les sauveteurs internationaux auraient pu se renseigner et ainsi travailler plus méthodiquement. Beaucoup déplorent l'absence d'un comité d'accueil pour les secouristes internationaux fraîchement débarqués.
Abandonnés. L'ONG française Secouristes sans frontière a été confrontée à cet amer état de fait peu après son arrivée, dimanche à Téhéran. Les autorités iraniennes, qui ont acheminé les secouristes dans la région par hélicoptères militaires avec leur matériel, ont fini par les abandonner sur une piste d'atterrissage, où un avion a failli se crasher dans leurs deux tonnes de matériel encombrant la piste. Personne n'avait prévu de moyen de transport pour les acheminer sur les lieux du séisme, si bien qu'ils ont dû patienter de nombreuses heures avant de tomber sur un chauffeur de bus privé qui passait par là.
Hier, une équipe de la protection civile algérienne, elle aussi récemment parvenue sur place, a erré dans la ville de Bam pendant plus d'une heure, tenant en laisse des chiens renifleurs, à la recherche d'un responsable iranien qui aurait pu leur dire où effectuer des recherches. Eux-mêmes étaient à la recherc