L'annonce par Israël du démantèlement de quatre colonies sauvages en Cisjordanie a été accueillie, lundi, avec scepticisme, tant par les Palestiniens que par la gauche israélienne. Selon le ministre israélien de la Justice, Tommy Lapid, quatre colonies sauvages en Cisjordanie doivent être démantelées, en application d'une procédure accélérée ordonnée, dimanche soir, par le Premier ministre, Ariel Sharon, et le ministre de la Défense, Shaoul Mofaz. De ces quatre colonies sauvages, seule une, Ginot Aryeh, proche de Ramallah, est habitée. Une dizaine de familles y vivent.
«Guerre». Les colons entendent s'opposer à ces mesures. L'un de leurs chefs, Pinhas Wallerstein avait averti, début décembre, qu'ils mèneraient une «guerre» si le gouvernement mettait à exécution sa décision de démanteler certaines colonies sauvages.
La «feuille de route», le dernier plan international de règlement du conflit israélo-palestinien, prévoit, notamment, le démantèlement de toutes les colonies sauvages créées depuis l'arrivée au pouvoir d'Ariel Sharon, en mars 2001.
L'Autorité palestinienne a minimisé les mesures annoncées par Israël. «C'est le même disque rayé que personne ne croit», a déclaré à la presse, à Ramallah, le ministre palestinien chargé des négociations, Saëb Erakat. «En vertu de la "feuille de route", Israël doit éliminer tous les points de colonisation érigés depuis 2001 et dont le nombre atteint 108 aujourd'hui», a-t-il ajouté.
«Farce». Egalement sceptique, le député israélien Yossi Sar