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Oscar Berger à la tête du Guatemala

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Le nouveau Président ne dispose pas de majorité au parlement.
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publié le 30 décembre 2003 à 2h30

Le candidat conservateur, Oscar Berger, a remporté l'élection présidentielle au Guatemala avec 54,13 % des voix, selon les résultats fournis, hier, par le Tribunal suprême électoral. Il a largement devancé, au second tour, son rival du centre droit, Alvaro Colom. Le scrutin, qui s'est déroulé dimanche dans le calme, a été marqué par une faible participation : un peu plus de 46 % des électeurs seulement se sont déplacés. Agé de 57 ans, le nouveau président prendra ses fonctions le 14 janvier.

Sa tâche s'annonce délicate. Oscar Berger ne disposera pas de majorité parlementaire. Elue en novembre, l'Assemblée est, en effet, divisée en trois blocs équivalents. Le prochain gouvernement devra notamment rattraper le retard accumulé par ses prédécesseurs dans l'application des accords de paix signés en 1996, qui ont mis fin à trente-six ans de guerre civile. Ce conflit a fait 200 000 morts et disparus dans un pays qui compte aujourd'hui 11,2 millions d'habitants. Durant sa campagne, Oscar Berger s'est également engagé à combattre activement la corruption qui gangrène les institutions de ce petit Etat d'Amérique centrale, où 80 % de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Les communautés indiennes, qui constituent près de 43 % de la population, se sont une fois de plus faiblement mobilisées lors de ce scrutin. Un phénomène «normal», selon la militante d'origine maya Rigoberta Menchu, prix Nobel de la paix en 1992, qui dénonce la faible représentation des Indiens dans la vie politiq