A Bam, le bilan des victimes du séisme de vendredi ne cesse de s'alourdir, alors que les sauveteurs n'ont pratiquement plus d'espoir de retrouver des survivants sous les décombres. Hier, le président iranien Mohammad Khatami a évalué à environ 40 000 le nombre de personnes tuées dans le tremblement de terre qui a frappé cette région du sud-est du pays. «Sur les 240 000 habitants de la région, 120 000 personnes ont été touchées, dont un tiers a péri», a-t-il ainsi indiqué. Cités par la radio d'Etat, des responsables locaux avaient affirmé, dans la matinée, que 28 000 corps avaient été extraits des ruines et enterrés pour éviter les épidémies. Les engins de terrassement ont continué, hier, à mettre au jour des cadavres, ensuite portés en terre à la hâte. Annonçant une campagne de désinfection, le ministère de l'Intérieur a évoqué la possibilité de mettre la ville en quarantaine.
Bannière étoilée La priorité consiste désormais à soigner les blessés et à héberger les rescapés alors que les températures peuvent descendre sous zéro la nuit. Un haut responsable de l'ONU a appelé la communauté internationale à aider les quelque 70 000 personnes qui se retrouvent sans logis. L'aide nationale et internationale continue d'affluer dans la région. Selon l'agence officielle Irna, 121 avions étrangers ont atterri depuis vendredi en Iran, et une centaine de camions chargés de matériel entre chaque heure dans la ville détruite.
Devant l'ampleur du désastre, Téhéran a accepté la main tendue de